Visite, oui, mais… la famille Ssenyonga et moi-même, nous tenons à vous préciser que notre « travail sur place » est notre principale préoccupation.
George Ssenyonga fonda la première école à Bubebbere, son lieu de naissance, il y a environ 23 ans parce qu’il voulait être sûr que les enfants pauvres du village puissent suivre une scolarité, ce qui était auparavant impossible.
Lorsque Les Amis d’Ouganda et, plus tard, Forever Friends of Uganda sont entrés en scène, c’est devenu notre objectif commun.
Cet objectif reste inchangé aujourd’hui.
L’ensemble de notre travail est basé sur le besoin d’éducation scolaire et continuera à suivre ce principe.
Pour permettre à la famille Ssenyonga de mener à bien cette mission auprès de ces villageois qui sont parmi les plus pauvres de la société ougandaise, nous devons nous efforcer de rendre l’école autonome. C’est essentiel pour la viabilité à long terme. C’est dans ce but, et dans ce but uniquement, que nous voulons poursuivre le développement sur place. Le défi est de taille, mais nous devons tout faire afin d’offrir un avenir « digne de ce nom » aux enfants qui en ont le plus besoin.
Et maintenant, notre visite en Ouganda
Nous avons quitté notre domicile à 3 heures du matin le vendredi 17 mars et nous avons pratiquement rampé dans notre lit à Kampala presque 24 heures plus tard. Vraiment une dure journée !
Après un peu de repos, nous nous sommes rendus à Maganjo, le même samedi après-midi, afin de rencontrer Adam de Wisdom Football Academy. Nous soutenons cette association footballistique depuis de nombreuses années en lui faisant don de vêtements sportifs. Nous souhaitons remercier une fois encore tous ceux et toutes celles qui nous ont aidés.
Dimanche fut réservé aux achats d’artisanat. C’était le moment parfait, au début de notre séjour, de s’adonner à cette tâche.
Une journée à Bulumbu… Ici nous avons pu prendre des photos des filleul(e)s pour les transmettre plus tard à leurs parrains et marraines. Comme toujours, les enfants ont animés la journée et, bien sûr, des discours ont été prononcés.
Mardi, nous avons changé d’optique et nous avons rendu visite aux élèves du secondaire au Golden College. Ce fut un réel plaisir de voir combien d’enfants parrainés depuis leur plus jeune âge avaient aujourd’hui atteint le niveau secondaire : ils sont actuellement 33.
Ce fut également intéressant de constater que la présentation des élèves intégrait une partie sur l’importance de l’éducation des filles et un débat sur les avantages et les inconvénients des missionnaires coloniaux.
Mercredi, nous avons passé une longue journée à Bubebbere. Nous avons pu transmettre les vêtements qui avaient été donnés pour les enfants.
Parmi les nombreuses activités, nous avons eu le plaisir de recevoir une paire de poupées « M. et Mme Banane » fabriquées par les enfants en fibre de banane.
À la fin de l’année 2022, nous avons mis en place un programme de prix pour récompenser le succès des élèves dans différentes catégories : bienveillance à l’école, ponctualité, habileté (intelligence), travail acharné, excellence dans l’étude, discipline et qualité de leader. Au lieu des certificats habituellement remis dans ces circonstances, chaque lauréat a reçu une paire de chaussures en plastique. Bien plus pratique.
Plus tard dans la semaine, nous avons fait une tournée pour rencontrer les étudiants qui ont quitté le Golden College. Le nombre de ceux et celles qui suivent aujourd’hui une formation continue est encourageant. Six étudiants bénéficient actuellement d’un parrainage à ce niveau. Cela s’ajoute bien sûr aux jeunes garçons et filles qui ont déjà terminé leurs cours de formation.
La semaine s’est terminée par la partie la plus formelle de notre travail, lorsque nous avons rencontré la famille Ssenyonga afin de discuter. Durant cette réunion, nous avons parlé de l’état des choses et des futures priorités.
Malheureusement, certaines des activités proposées plus tard durant notre séjour ont dû être annulées en raison d’événements indépendants de notre volonté.
En plus du temps consacré à notre association caritative, Jeanette et moi avons été ravis de pouvoir passer du temps avec des amis que nous connaissons depuis longtemps mais que nous avons rarement l’occasion de voir. Nous avons également profité de l’occasion pour réaliser un souhait de longue date, à savoir revoir Koboko (situé au nord-ouest de l’Ouganda, district frontalier de la République démocratique du Congo et du Soudan), où nous avons été enseignants il y a plus de 50 ans.
Des souvenirs que nous chériront avec en première ligne les résultats de notre visite studieuse sur place.